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Comme il est tentant de parler d'ovni pour qualifier un album dont le concept repose sur la vie sur la lune à une époque où son univers demeurait encore très mystérieux. Concocté par Joe Meek et Rod Freeman, interprété par les Blue Men (le groupe de skiffle West Five),
I Hear A New World se révèle être une aventure musicale et technique où guitare hawaïenne, petit piano, Clavioline et voix à la Alvin & The Chipmunks
partagent la vedette avec les appareils impossibles concoctés par Joe Meek. On aurait cependant tort de prendre ce disque pour une seule prouesse technique ou un inventaire des possibilités offertes par la stéréophonie (ce qu'il aurait d'ailleurs pu être si Rod Freedman n'avait pas quelque peu freiné Joe Meek). C'est incontestablement une œuvre musicale, surprenante et visionnaire. En 1960, seuls quatre titres de l'album seront diffusés sur un sampler promo permettant aux professionnels de découvrir la stéréophonie, technique alors très peu usitée, et il faudra attendre 1991 pour que soit édité dans son intégralité cet étrange véhicule...
"I wanted to create a picture in music of what could be up there in outer space. At first I was going to record with music that was completely out of this world but realized that it would have very little entertainment value, so I kept the construction of the music down to earth." (Joe Meek)
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